jeudi 28 octobre 2010

Maxine (c'est son nom)

C'est vrai, cher lecteur : j'ai délaissé mon blog pendant deux jours.
Et je te dois quelques explications.

J'ai eu la gueule de bois.

Je t'avais dit dans mon dernier post (c'est comme ça qu'on dit ?) que j'avais eu des nouvelles de ma première petite amie. Et bien, tout est venu de là.
En fait, Maxine - elle s'appelle Maxine - m'a appelé lundi matin.
Maxine est la fille de François et Estelle, respectivement ami et collègue de mon père.
Maxine et moi nous connaissons depuis la maternelle et sommes devenus petits amis à l'âge de 19 ans.
Je crois que j'ai toujours été amoureux de Maxine, mais je crois que dans le fond Maxine n'a jamais été amoureuse de moi.
En tout cas, c'est elle qui m'a appelé. Et je te prie de croire que c'est la vérité. De toute façon, c'est toujours elle qui a pris les décisions. C'est elle qui a décidé que nous allions devenir petits amis, c'est elle qui a décidé que nous ne coucherions pas ensemble et c'est elle qui a décidé de me larguer il y a un an.
Voilà pourquoi il n'était pas du tout dans mes intentions de l'appeler.
Avant de partir d'Auxerre, ma mère m'avait dit d'un air entendu qu'en montant à Paris, je pourrais la revoir puisqu'elle y habitait maintenant avec son frère pour faire ses études à la Sorbonne.
Je n'avais pas répondu à cette provocation maternelle.
C'est ma tante qui est revenu à la charge dans le métro qui nous a amené chez elle quand j'ai débarqué jeudi dernier.
Tu as remarqué, cher lecteur, comment ta petite vie peut soudainement devenir le centre d'intérêt de ta grande famille et comment son obsession de faire le bien ne colle pas toujours avec ta propre conception du bonheur.
Bref, j'étais fermement décidé à ne pas appeler Maxine et lundi matin quand Maxine m'a appelé, la boule au ventre (celle qui était apparu le jour où elle m'avait plaqué et que j'avais tant bien que mal réussi à faire disparaître au bout de quelques mois), la boule au ventre, donc, a tout naturellement repris sa place.

- "Oui, bonjour, ça me fait plaisir de t'entendre" (tu parles !!!)

Bref, Maxine habite un petit deux pièces dans le 13ème arrondissement avec son grand frère qui fait des études de cinéma et qui, accessoirement, me déteste.

-"Pourquoi tu passerais pas à l'appart ce soir ? Lucas a invité quelques potes de fac. Comme ça tu pourras rencontrer des gens du métier."

J'y suis allé. Et donc, les gens du métiers rient bêtement, fument des joints gros comme le bras et boivent plus que de raison.
Et comme je suis assez influençable en temps normal et déraisonnablement influençable en présence de Maxine, j'ai ri bêtement, fumé des joints gros comme le bras et bu plus que de raison.

Et accessoirement couché avec Maxine.

Ah, ah, ah, tu ne t'y attendais pas à celle-là.
Tu croyais que Maxine et Timothée, c'était Rachel et Ross saison 1. Que j'allais me languir pendant des mois dans ma chambre parisienne attendant un improbable coup de fil. Et que Maxine finirait par me demander des conseils sur sa relation avec (rayer la mention inutile) William, Alexis, Julien, Elias...
Et bien, c'est peut-être ce qui finira par arriver, mais en attendant, c'est moi, Timothée Burger qui suis officiellement l'amant de Maxine.
Te dire que c'était bien serait probablement un tout petit peu en dessous de la vérité.
Comme je me suis promis d'être toujours honnête sur ce blog, je dois reconnaître ici que je n'ai couché qu'une fois avec une fille. Lundi, c'était donc la deuxième.
C'est fou comme l'alcool et la drogue peuvent être désinhibant. Je n'ai même pas eu honte d'aller demander un préservatif Lucas à 2 heures du matin. De toute façon, vu son état, il n'y a aucune chance qu'il ait le moindre souvenir de cette épisode.

On a donc couché ensemble (je crois que je pourrais l'écrire encore une centaine de fois sans me lasser) et à 5 heures du matin, j'ai eu peur de ne pas être là au moment où ma tante se réveillerait, je suis donc parti et j'ai enfourché un vélib pour rentrer à la maison.

Lecteur d'Auxerre, je m'adresse à toi, maintenant, toi qui ne connais pas la géographie parisienne. Sache que pour aller du 13ème arrondissement au 10ème arrondissement, il faut à peu près deux fois plus de temps que pour aller de la Cathédrale Saint-Etienne au Boulevard du 11 Novembre.

Je suis arrivé juste avant que ma tante sorte de sa chambre. Je suis allé me couché et me suis réveillé 9 heures plus tard avec un mal de crâne très exagéré.
Hier, je n'ai évidemment rien fait de très productif et me voilà, aujourd'hui, frais comme un gardon, prêt à aller à un rendez-vous pour un premier boulot qui me permettra de me payer des cours de théâtre et peut-être de louer un petit studio.

Au fait, je n'ai pas de nouvelles de Maxine depuis lundi. Je me demande si je dois l'appeler.

A demain.
Timothée.

lundi 25 octobre 2010

Jiminy Cricket et Jean-Luc Lagarce

Donc je suis allé au théâtre...
C'était dimanche après-midi et comme on me l'avait prédit, la salle était pleine de personnes âgées. Comprends-moi bien cher lecteur, je suis un garçon bien élevé et je n'ai rien de particulier contre les vieux. Mais imagine-toi une salle remplie à 80% de gens de plus de 75 ans, dont 70% ont des problèmes d'audition. Cela  donnait un fond sonore permanent au milieu duquel les comédiens ont eu bien du mal à se faire entendre. Je te donne un exemple : à un moment, un des personnages sert un café aux autres. La vieille dame qui était devant moi s'est alors lancée dans une discussion à bâton rompu avec ses voisines, sur le thème de bah dis-donc, nous aussi on en prendrait bien un petit noir et vous avez remarqué que le café Jacques Vabres il est plus comme avant oui c'est parce que le type qui parcourait le monde pour sélectionner chaque grain de café il est mort et il a jamais été remplacé.
Même ma tante, qui n'est pourtant plus une jeunesse, avait du mal à les supporter. A un moment, elle s'est levée pour faire une réflexion. Une des vieilles lui a répondu qu'elles avaient payé leur place et que rien ne les empêchait de parler si elles en avaient envie et qui si ça la gênait, elle n'avait qu'à changer de place. Pour le coup, c'est moi qui était assez gêné... Et donc on a changé de place.
Pour ce qui est de la pièce, je dois t'avouer cher lecteur, que je n'ai pas compris grand-chose. Si je devais jouer dans un spectacle comme ça (et crois-moi, j'accepterais avant même qu'on me le demande), je crois que j'aurais pas mal de questions à poser au metteur en scène.
En gros c'est l'histoire de trois personnes (deux hommes et une femme) qui ont dû vivre une histoire d'amour les uns avec les autres il y a de nombreuses années et ils se retrouvent parce que la femme veut vendre la maison qu'ils ont achetée à trois à l'époque et dans laquelle habite toujours un des deux hommes.
Dis comme ça, ça ne dois pas t'évoquer grand chose et tu te demandes certainement où est l'intérêt d'une telle histoire. Et bien figure-toi que moi aussi je me le demande. L'auteur s'appelle Jean-Luc Lagarce et je crois qu'il était dans la salle hier, mais j'aurai été bien en peine de lui faire des compliments sans être hypocrite. En revanche, j'ai attendu un peu dans le hall du théâtre et là j'ai vu les comédiens sortir. Je leur ai juste dit un petit bravo de loin. Et l'un deux m'a répondu merci. Il faut dire que si la pièce était un peu étrange, eux étaient vraiment très bien.

Sinon, j'ai eu de nouveau un message de l'auteur dont je te parlais hier. Il m'a raconté une histoire qu'il avait vécue il y a 20 ans quand il était lui-même jeune comédien. Il avait appelé une actrice connue et lui avait demandé si elle voulait bien appeler son meilleur ami pour lui faire une surprise le jour de son anniversaire. Et bien tu le croiras ou non, mais cette actrice a rappelé son ami pour lui souhaiter un joyeux anniversaire !!!

Comme je l'imaginais, il préfère que je ne donne pas son nom dans mon blog, mais il m'a demandé de dire qu'il s'appelait Jiminy Cricket.
Et bien cher Jiminy Cricket, à partir d'aujourd'hui, tu fais officiellement partie de mon blog.

Bon sinon, pour revenir à des choses moins excitantes, j'ai commencé à envoyé des cv. A des collèges notamment et puis j'en ai aussi donné à ma tante pour qu'elle les donne à l'hôpital où elle connaît pas mal de monde et où il y a sûrement des petits boulots pour étudiants. A vrai dire, je ne suis pas sur d'avoir envie de travailler dans un hôpital, parce qu'à chaque fois que je vois un peu de sang, je manque de tourner de l'œil. Mais si je deviens comédien, il faut bien que je m'aguerrisse. Et puis je n'aurai qu'à me dire que je joue le rôle d'un type très à l'aise avec les malades et leur maladie. Après tout, je ne suis pas sûr que Georges Clooney ait eu une grande passion pour les trachéotomies ou les ablations du rein et ça ne l'a pas empêché de devenir un sex-symbol.

Au fait, aujourd'hui, j'ai eu des nouvelles de ma première petite amie. Demain, je t'en parlerai peut-être.

Salut.
Timothée

dimanche 24 octobre 2010

Audaces Fortuna Juvat (la chance sourit aux audacieux)

Ah ah ah ah ah !!!!!
Et oui c'est moi, Timothée Burger qui ouvre ce billet du dimanche par une citation latine.
Mme Proteau, vous pouvez vous incliner et manger toutes les copies que vous m'avez jetées au visage, parce que mon cerveau refusait d'intégrer Rosa Pulchra est, Carthago delenda est et Tutti quantus...(merci Wikipédia).

Mais cher lecteur, tu te demandes sans doute le pourquoi d'une si bonne humeur de si bon matin. Je vais tout te raconter.
Ce n'est pas la pièce de théâtre dont je t'ai parlé hier qui m'a mis en joie. Et pour cause, je n'y suis pas encore allé.
Non, c'est simplement parce que je suis tout excité par ce qui vient de m'arriver.

(suspense)...

En créant ce blog, je me suis également créé une adresse Facebook (si tu veux être mon ami, c'est ici : http://fr-fr.facebook.com/people/Timothee-Burger/100001677979552). Et hier, j'ai trouvé la trace d'un auteur d'une série que j'aimais bien quand j'étais au lycée. Je ne peux pas tout te dévoiler, sache seulement que c'est une série très courte avec deux comédiens, un homme et une femme et qu'ils sont également en couple dans la vie (lol).
Bref, j'ai envoyé une demande d'ami à cet auteur en lui racontant mes envies et mes projets. Je pensais que cette demande finirait au cimetière des demandes d'amis Facebook (tiens, c'est une idée de pièce ça : une espèce de huis-clos avec des gens qui seraient là uniquement parce que personne ne veut d'eux comme amis sur Facebook). Et ce matin, en allumant mon ordinateur, tataaaaa, le petit carré rouge en haut à gauche qui m'annonce un message.
Et bien figure-toi, cher lecteur, que cet auteur m'a répondu. Et pas qu'un petit message poli. Non, il s'est fendu d'une longue lettre dans laquelle il me dit que mes aventures lui font penser à ce qu'il a vécu il y a 20 ans quand il est monté de sa province pour devenir comédien à Paris.
Tu te rends compte, moi Timothée Burger, je lui rappelle sa jeunesse. Si c'est pas un signe, ça !
Bon en même temps, quand on lit son message, on se rend compte que ça n'a pas dû être tout le temps une partie de rigolade. D'ailleurs si j'ai bien compris, il n'est plus vraiment comédien. Mais enfin on peut quand même dire qu'il a réussi dans ce métier, même si ça n'est pas exactement de la façon qu'il avait imaginée au départ.

Tu comprends maintenant la raison de mon excitation. Je sais que je ne dois pas m'emballer et que le chemin va être long, mais le seul fait d'avoir réussi à parler à quelqu'un qui est dans ce métier me donne l'impression d'être déjà un peu de ce monde.
Cher lecteur, tu as le droit de me traiter de fou et de mythomane, tu peux même le faire en commentaire (hihi). Mais je m'en fous. Je crois que je vais passer un excellent dimanche.

Je te laisse, ma tante m'appelle pour aller manger les pancakes qu'elle m'a préparés pour le petit-déjeuner.

A demain.
Timothée.

samedi 23 octobre 2010

De grandes espérances

Ce matin, j'ai pensé à Lucien de Rubempré, le héros du roman de Balzac "Illusions Perdues". Tu sais, cher lecteur, c'est ce jeune provincial qui monte à Paris pour vivre de sa poésie et qui va  trouver le succès dans le journalisme, milieu corrompu qui va le mener à sa perte.
Est-ce qu'en voulant vivre mon rêve, je vais moi aussi perdre mes illusions ? Est-ce que mes espoirs de jeunesse peuvent devenir mon quotidien ?
Ce sont les questions que je me posais ce matin en mangeant les oeufs au bacon que m'avait préparés ma tante.
Oui, parce que je dois te dire que ma tante semble avoir décidé de s'occuper de moi comme si j'étais un invité de marque. C'est très agréable mais j'ai peur de me sentir assez vite redevable de quelque chose. Déjà qu'elle m'accueille chez elle, si en plus elle me fait à manger matin, midi et soir et me lave mon linge (ce qui serait assez gênant, je crois)... Cela dit, je serai bien bête de ne pas en profiter, au moins pendant quelques jours.
Je me suis promis que je lui verserai mon premier salaire pour compenser tout ce qu'elle aura dépensé pour moi.
A propos de salaire, je n'ai pas encore commencé à chercher du travail. J'avoue que je ne sais pas très bien par où démarrer mes recherches. J'ai bien cette idée de "pion" dans un collège, mais je ne sais pas vraiment à qui il faut s'adresser. Bon de toute façon, c'est le week-end, donc ça ne sert à rien de s'énerver, je commencerai à m'activer lundi.

Hier après-midi, je suis allé voir le Cours Florent qui n'est pas très loin de chez ma tante. Je n'ai pas osé entrer, mais le simple fait de voir tous ces gens devant l'école m'a complètement bouleversé. Je n'avais qu'une envie, c'était d'aller leur parler (tu t'en doutes, je ne l'ai pas fait). Ils avaient l'air tous si sûr d'eux et confiants dans leur avenir que j'aurais donné n'importe quoi pour être à leur place.
D'eux d'entre eux étaient en train de répéter une scène debout sur un banc. Je n'ai pas reconnu de quelle pièce il s'agissait, mais je n'ai pas pu m'empêcher de les regarder comme si j'étais au théâtre. Ça avait l'air très contemporain. Il y avait une histoire de tunnel noir dans lequel il fallait passer, mais la fille ne voulait pas et semblait effrayée par le garçon. C'était étrange, parce qu'ils jouaient par moment comme si leur vie en dépendait et en même temps, ils s'arrêtaient régulièrement pour rigoler et se prendre dans les bras. A mon avis, ça n'étaient pas des élèves de première année.
J'ai voulu entrer pour prendre des renseignements, mais je me suis dit que je le ferai par internet et que ce serait plus anonyme.
En partant, j'ai quand même jeté un coup d'œil à l'intérieur en espérant voir peut-être un acteur connu mais je n'ai vu qu'un vieil homme qui avait l'air d'être là comme chez lui. Peut-être qu'il s'agit du directeur de l'école.


(Roulement de tambour) : Cher lecteur, demain je vais pour la première fois dans un théâtre parisien. J'aurais aimé aller à la Comédie Française, mais ce n'est pas moi qui ai choisi.
C'est ma tante qui a pris deux places pour aller voir une pièce qui s'appelle "Derniers remords avant l'oubli". Je ne sais pas de qui elle est, mais je me doute qu'on ne va pas beaucoup rigoler avec un titre pareil. Mais ma tante a vu de très bonnes critiques dans les journaux et c'est pour ça qu'elle m'y emmène. (Tu penses bien que je te raconterai tout demain). Si j'arrive à vaincre ma timidité, peut-être que j'irai parler aux acteurs après le spectacle (si j'ai aimé bien-sûr) et qui sait, ils me donneront peut-être quelques conseils pour réussir dans ce métier. Il paraît que le représentations du dimanche après-midi sont pleines de personnes âgées. Si je m'ennuie pendant la pièce, je pourrais au moins regarder le public ronfler. mdr...

Avant de te quitter, cher lecteur, je tiens à te faire remarquer que tu n'as encore laissé aucun commentaire ici. Peut-être ne connais-tu pas l'adresse de mon blog. Dans ce cas, tu es tout excusé. Sinon j'espère que tu vas réparer cet oubli incessamment sous peu.

Allez, sans rancune et à demain.

Timothée.

vendredi 22 octobre 2010

A nous deux !

Enfin, j'y suis !
Cher lecteur, je t'écris de la petite chambre que j'occupe chez ma tante.
Comme je le disais hier, c'est elle qui est venue m'attendre à la gare de Bercy où mon train arrivait.
Nous avons pris le métro (nouveauté pour moi) et sommes arrivés chez elle dans le 10 ème arrondissement de Paris.
Bon, je ne te cache pas que ce n'est pas très grand. Et ce qui me sert de chambre n'est autre qu'une petite buanderie qu'elle a aménagée pour moi. Mais peu importe. D'abord parce que je peux me connecter à internet avec mon ordinateur et donc continuer à te raconter mes aventures, ensuite parce que je n'ai pas l'intention de moisir ici (tatie, si tu me lis, saches que ce n'est qu'une expression, je ne pense pas que ma chambre est moisie, c'est juste que j'ai envie de voler de mes propres ailes, et là-dessus, je suis sûr que tu ne me contrediras pas).
Et donc pour inaugurer cette première journée à Paris, je suis allé me promener (pour la recherche de travail, on verra un peu plus tard). Comme elle était de repos hier, ma tante m'a proposé de m'emmener à la tour Eiffel ou sur les Champs Elysées. C'était très gentil, mais j'ai décliné parce que je n'ai pas envie de découvrir Paris en touriste de base. Je préfère me balader au hasard et faire moi-même des découvertes.
Tu dois savoir, cher lecteur, que j'ai un petit côté solitaire. Bien-sûr, je sais que pour réussir dans le métier que j'ai choisi, il vaut mieux être capable de faire des rencontres, d'aller dans les soirées et de ne pas se comporter en ours, mais que veux-tu, c'est un peu ma nature, et je me laisse un peu de temps avant d'essayer d'en changer.
Donc je suis allé me promener et au bout de quelques temps, je me suis retrouvé dans une manifestation lycéenne. Je crois que j'étais vers la place d'Italie. Je n'étais pas hyper rassuré, non pas à cause des lycéens qui avaient l'air tout ce qu'il  y a de plus pacifiques, mais à cause des casseurs dont on entend parler tous les jours dans les journaux. Pour être honnête, je n'ai rien vu qui ressemblait de près ou de loin à un pillage. Mais je dois reconnaître que je ne suis pas resté très longtemps aux abords de la manifestation. C'est vrai qu'à Auxerre, les manifs, c'est pas vraiment notre quotidien. Je crois que la dernière fois qu'il y en a eu une, c'était pour soutenir Guy Roux qui était obligé de prendre sa retraite (lui) et ne pouvait plus entraîner de club (lol), c'est dire.

Il y a quand-même une petite anecdote que je veux te raconter et que je mettrai dans un film ou une pièce de théâtre si un jour j'arrive à écrire autre chose qu'un blog.

Quand j'ai quitté la manif, j'ai vu deux filles et un garçon qui avaient l'air de se disputer. Il devaient avoir environ 16 ou 17 ans. Comme je suis un peu curieux, je me suis approché, l'air de rien. Et j'ai pu entendre ce qu'ils disaient. En fait, le garçon était en couple avec une des deux filles et il venait de la quitter pour l'autre fille. Celle qui venait de se faire quitter disait au garçon qu'il était un salaud, qu'il était un lâche et qu'elle avait au moins le droit de comprendre. Sans se démonter, le garçon lui a expliqué que depuis le début de la grève, elle ne s'était jamais intéressée au problème des retraites et qu'elle n'était venu à une manif que pour vérifier qu'il ne draguait pas d'autres filles et que de toute façon elle n'avait aucune personnalité et aucune idée politique. Il a ajouté que Sophie (c'était l'autre fille, sa nouvelle copine), elle, elle avait des opinions et qu'en plus elle participait aux AG et que de toute façon, il ne l'aimait plus et que ça on  ne pouvait rien y faire.
La première fille est partie en pleurant, et je ne te cache pas, cher lecteur que j'ai bien eu envie de la réconforter en la prenant dans mes bras.

Bon, sur ce, je vais aller faire réchauffer le boeuf bourguignon que ma tante m'a préparé pour midi.

A demain.

Timothée.

jeudi 21 octobre 2010

Le départ

Ça y est, je suis dans le train !

J'ai quitté Auxerre ce matin à 10h09. A 11h44, dans exactement 54 minutes, je débarque à Paris.
J'ai un peu le trac...
C'est ma tante qui va m'accueillir. Je vais dormir chez elle, au moins le temps de trouver un petit boulot et une chambre où me loger. Comme elle est infirmière à l'hôpital Robert Debré, elle a un emploi du temps assez chargé et je crois que nous ne nous croiserons pas beaucoup dans l'appartement.
Dans tous les cas, je n'ai pas l'intention de traîner chez moi, j'ai une foule de choses à faire.
Pour commencer, je dois m'inscrire dans une école de théâtre. Oui, car même si je pense avoir une vocation artistique, il me faut acquérir des techniques solides. J'ai quelques idées d'écoles, mais elles sont toutes très chères. Mes parents ont mis un peu d'argent sur mon compte avant mon départ, mais je veux subvenir moi-même à mes propres besoins. Je ne dois compter que sur moi.
Hier je suis allé sur le site du Cours Florent... Ça fait rêver... Toutes ces personnalités qui sont passées par là.
Peut-être que dans quelques années, un jeune provincial débarquera de son village, comme moi aujourd'hui, et se dira "je veux m'inscrire dans l'école ou Timothée Burger a fait ses classes, je veux marcher dans ses pas"... Lol.

Bien sûr, je dois aussi me trouver un petit boulot qui soit compatible avec les horaires des écoles. J'espère ne pas me retrouver dans un MacDo où ce genre de trucs. Je n'ai pas envie de sentir la frite toute la journée. Peut-être que je pourrai trouver un poste de pion dans un collège. Ça me permettrait de travailler la journée et d'assister aux cours du soir, j'ai vu qu'il y en avait.

Hier, je t'ai dit, cher lecteur, que je te parlerais un peu plus de moi.
Donc en quelques mots.
(Petite apparté : je suis en train d'écrire sur mon ordinateur portable que mes parents viennent de m'offrir et mon voisin de train n'arrête pas de regarder par dessus mon épaule pour voir ce que j'écris. Et bien, cher voisin de train, si tu es en train de me lire, sache que je suis précisément en train de parler de toi et de ton pull qui sent le tabac froid, hihihi. Fin de l'apparté).
Donc en quelques mots : comme tu le sais déjà, je m'appelle Timothée Burger et j'ai 21 ans.
J'ai eu mon bac au Lycée Jacques Amyot d'Auxerre il y a trois ans et j'ai commencé une licence de sciences de l’information, médias et culture à l'Université de Bourgogne. Je dois t'avouer que la licence, c'était surtout pour faire plaisir à mes parents. Moi, j'ai toujours su que je voulais être acteur et que les études traditionnelles, ça n'était pas fait pour moi. Bref, je ne suis pas allé au bout de ma licence et j'ai réussi à convaincre mes parents de me laisser monter à Paris. Autant te dire que ça n'a pas été facile et qu'ils sont très inquiets. Mais je sais que malgré tout, ils ont confiance en moi et qu'ils savent que je ferai tout pour ne pas les décevoir.

Mon train arrive bientôt en gare, je vais donc devoir te laisser, cher lecteur.
Je ne sais pas encore ce que je vais faire aujourd'hui. M'installer dans ma chambre dans un premier temps et peut-être aller me balader dans Paris. Je suis déjà venu, mais j'avais 12 ans à l'époque et je ne me souviens pas de grand-chose. Ah si, une chose qui m'avait marqué, c'est qu'on était allé dans une brasserie le soir après être allé voir un spectacle (je ne me souviens plus du titre, si ça me revient je te le dirai) et que mon père avait tapé un scandale parce qu'on avait refusé de lui servir un café, sous prétexte que le patron avait décidé de ne plus faire de café après 19h00. Ils sont fous ces parisiens... mdr.


En tout cas, compte sur moi pour te raconter tout en détail dès demain.


Salut.
Timothée




 

mercredi 20 octobre 2010

Une nouvelle vie

Je m'appelle Timothée Burger, j'ai 21 ans et je veux être acteur.
Non, je reprends...
Je m'appelle Timothée Burger, j'ai 21 ans et je vais être acteur.
A partir d'aujourd'hui, cher lecteur, je te ferai partager mes expériences, mes galères (et je sais qu'il y en aura), mes petits soucis, mes joies et mes peines.
Tu pourras commenter si tu le souhaites, tout en respectant la charte de mon blog : pas de racisme, pas d'agressivité gratuite, pas de publicité.
Si tu te reconnais dans ce que j'écris, n'hésite pas à me raconter tes propres expériences. Si tu as des conseils à me donner, ils seront les bienvenus.

Je me donne cinq ans. Cinq années durant lesquelles je vais tout essayer, tout donner pour vivre mon rêve. Au bout de ces cinq ans, si je n'ai pas réussi, si je n'arrive pas à vivre de mon art, alors ce blog, tout comme mes ambitions s'éteindront d'eux-mêmes.

Je ne te cache pas, cher lecteur, qu'au moment de démarrer une nouvelle vie, j'ai un peu peur.
Mais la foi déplace les montagnes et j'ai foi en moi. Heureusement, je ne suis pas seul dans cette aventure. Mes parents et ma petite sœur me soutiennent. Je ne t'en dis pas plus aujourd'hui parce que le temps presse, mais dès demain, je te raconterai d'où je viens et ce que j'ai fait jusqu'à présent.

Mais pour l'instant, je dois te laisser pour aller finir ma valise.

Nous sommes le mercredi 20 octobre 2010, il est bientôt minuit.
Je suis Timothée Burger, j'ai 21 ans et demain je commence une nouvelle vie.
Demain, je monte à Paris !