lundi 25 octobre 2010

Jiminy Cricket et Jean-Luc Lagarce

Donc je suis allé au théâtre...
C'était dimanche après-midi et comme on me l'avait prédit, la salle était pleine de personnes âgées. Comprends-moi bien cher lecteur, je suis un garçon bien élevé et je n'ai rien de particulier contre les vieux. Mais imagine-toi une salle remplie à 80% de gens de plus de 75 ans, dont 70% ont des problèmes d'audition. Cela  donnait un fond sonore permanent au milieu duquel les comédiens ont eu bien du mal à se faire entendre. Je te donne un exemple : à un moment, un des personnages sert un café aux autres. La vieille dame qui était devant moi s'est alors lancée dans une discussion à bâton rompu avec ses voisines, sur le thème de bah dis-donc, nous aussi on en prendrait bien un petit noir et vous avez remarqué que le café Jacques Vabres il est plus comme avant oui c'est parce que le type qui parcourait le monde pour sélectionner chaque grain de café il est mort et il a jamais été remplacé.
Même ma tante, qui n'est pourtant plus une jeunesse, avait du mal à les supporter. A un moment, elle s'est levée pour faire une réflexion. Une des vieilles lui a répondu qu'elles avaient payé leur place et que rien ne les empêchait de parler si elles en avaient envie et qui si ça la gênait, elle n'avait qu'à changer de place. Pour le coup, c'est moi qui était assez gêné... Et donc on a changé de place.
Pour ce qui est de la pièce, je dois t'avouer cher lecteur, que je n'ai pas compris grand-chose. Si je devais jouer dans un spectacle comme ça (et crois-moi, j'accepterais avant même qu'on me le demande), je crois que j'aurais pas mal de questions à poser au metteur en scène.
En gros c'est l'histoire de trois personnes (deux hommes et une femme) qui ont dû vivre une histoire d'amour les uns avec les autres il y a de nombreuses années et ils se retrouvent parce que la femme veut vendre la maison qu'ils ont achetée à trois à l'époque et dans laquelle habite toujours un des deux hommes.
Dis comme ça, ça ne dois pas t'évoquer grand chose et tu te demandes certainement où est l'intérêt d'une telle histoire. Et bien figure-toi que moi aussi je me le demande. L'auteur s'appelle Jean-Luc Lagarce et je crois qu'il était dans la salle hier, mais j'aurai été bien en peine de lui faire des compliments sans être hypocrite. En revanche, j'ai attendu un peu dans le hall du théâtre et là j'ai vu les comédiens sortir. Je leur ai juste dit un petit bravo de loin. Et l'un deux m'a répondu merci. Il faut dire que si la pièce était un peu étrange, eux étaient vraiment très bien.

Sinon, j'ai eu de nouveau un message de l'auteur dont je te parlais hier. Il m'a raconté une histoire qu'il avait vécue il y a 20 ans quand il était lui-même jeune comédien. Il avait appelé une actrice connue et lui avait demandé si elle voulait bien appeler son meilleur ami pour lui faire une surprise le jour de son anniversaire. Et bien tu le croiras ou non, mais cette actrice a rappelé son ami pour lui souhaiter un joyeux anniversaire !!!

Comme je l'imaginais, il préfère que je ne donne pas son nom dans mon blog, mais il m'a demandé de dire qu'il s'appelait Jiminy Cricket.
Et bien cher Jiminy Cricket, à partir d'aujourd'hui, tu fais officiellement partie de mon blog.

Bon sinon, pour revenir à des choses moins excitantes, j'ai commencé à envoyé des cv. A des collèges notamment et puis j'en ai aussi donné à ma tante pour qu'elle les donne à l'hôpital où elle connaît pas mal de monde et où il y a sûrement des petits boulots pour étudiants. A vrai dire, je ne suis pas sur d'avoir envie de travailler dans un hôpital, parce qu'à chaque fois que je vois un peu de sang, je manque de tourner de l'œil. Mais si je deviens comédien, il faut bien que je m'aguerrisse. Et puis je n'aurai qu'à me dire que je joue le rôle d'un type très à l'aise avec les malades et leur maladie. Après tout, je ne suis pas sûr que Georges Clooney ait eu une grande passion pour les trachéotomies ou les ablations du rein et ça ne l'a pas empêché de devenir un sex-symbol.

Au fait, aujourd'hui, j'ai eu des nouvelles de ma première petite amie. Demain, je t'en parlerai peut-être.

Salut.
Timothée

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